mardi 31 mai 2011

Reportage : vente privée, jeu de dupe.

Pour toutes celles qui adorent écumer les ventes privées en ligne ou dans les magasins d'usine, je vous conseille vivement de regarder le reportage encore en ligne sur France 5 : ventes privées et destockage, jeux de dupes.


http://www.pluzz.fr/ventes-privees-et-destokage-2011-05-29-16h45.html 


Vous pensez profitez de prix sur les produits des saisons précédentes ? Et bien non.
 Sous couvert de prix réduits, les marques produisent depuis plus de 15 ans, des produits de moins bonnes qualités vendus sur internet pour les ventes privées et pour approvisionner leurs magasins d'usine. 

Il ne s'agit donc pas de produits déstockés mais bien de produits de qualités moindre crées pour alimenter ce que les reporters appellent un deuxième réseau, plus fructueux visiblement que les boutiques traditionnelles.
Le nom de magasin d'usine perd ici tout son sens. A se demander ce qu'attendent ces centres commerciaux qui accueillent ces enseignes pour réagir !

Toutes les marques ne fonctionnent pas ainsi heureusement mais le reportage épingle des marques comme Calvin Klein et le site Vente privée qui collaborent ainsi, et Ralph Lauren avec leur magasin d'usine. 

Autre fonctionnement douteux mis à jour dans le reportage, les ventes privées en ligne afin d'écouler des produits à défauts.
Ici, le reportage s'intéresse au cas de Diesel. En boutique, vous trouvez les produits de premier choix avec de belles finitions. Sur internet, ce sont des produits de deuxième choix avec moins de détails et de finitions mais surtout avec des défauts!  

A courir après des réductions, les producteurs ont finalement choisi de proposer des réductions à l'année à toutes celles et ceux en quête de prix réduits. Oui mais voilà, ce prix réduit cache une bien triste réalité. 

Ces pratiques continuent et continueront certainement longtemps ainsi au vue de l'impuissance des services de la Direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Il revient au consommateur de s'informer. Waouh ! avec de tels arguments, c'est sûre qu'on ne va plus nous rouler dans la farine encore des années !

Je suis convaincue depuis longtemps que courir après une étiquette ou une réduction, ne sert à rien.
Ce n'est pas ce reportage qui me dira le contraire. 

Alors, n'hésitez pas à regarder ce doc de 45 mn, les exemples présentés sont bien plus parlants que ce petit post.
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2 commentaires:

  1. J'ai regardé le reportage par hasard et je suis tombée de haut (je ne me pensais pourtant pas si naïve). Loin de traquer les étiquettes, j'appréciais l'idée de pouvoir m'offrir des produits de qualité que leur prix mettait habituellement hors de ma portée.
    J'y réfléchirai à deux fois...

    Mais tout ça c'est l'esprit ambiant du profit à tout prix... Quand tu vois les marques estampillées "créateur" qui te vendent à prix d'or des chiffons fabriqués en chine et qui ne tiennent même plus une demie saison, ce n'est même plus étonnant...

    Alors non, tout ça ne changera pas par la sanction, cela changera lorsque nous, consommateurs lassés de nous faire embobiner, irons trouver d'autres sources, d'autres canaux de distribution, où le prix payé reflète réellement la qualité et l'originalité du produit.

    En ce sens, des initiatives comme la tienne, comme Hic&Nunc, pourraient bien petit à petit jouer un rôle déterminant. Lorsqu'après un public restreint et averti, elles toucheront le grand public...

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  2. Oui, finalement on reste assez naïves en se disant que de telles pratiques si elles étaient révélées ne les serviraient pas alors que, non tout de même, ils n'oseraient pas! Finalement, c'est bien à nous que revient la responsabilité de chaque achat, et des dérives mises en place. A nous de devenir de vrais experts pour juger, estimer chaque bien. Et oui, pour favoriser l'achat direct auprès de créateurs, ou dans les boutiques créateurs, ce n'est pas moi qui vais te dire le contraire ! Le plus navrant dans ce reportage, c'était que le styliste qui leur servait d'expert fermait boutique car il ne pouvait plus s'en sortir...

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